vendredi 30 janvier 2015

Les français décrochent sur le numérique

J'adore la French Tech, toutes les initiatives qui nous permettraient de gagner des parts de marché dans ce nouveau monde.

Mais, j'ai quand même l'impression que les Français décrochent sur le sujet du point de vue des usages. Un post récent m'a interpellé sur le sujet.

Souvent, on s'est caché derrière le fait que les Français étaient des early adopters des technos Apple, par exemple, mais cela ne suffit pas, franchement, cela ne suffit pas.

J'en veux pour preuve une expérience récente. J'ai créé de toutes pièces le Community management de mon club d'échecs avec un blog / site et un compte twitter . Le Club compte 38 membres, représentatifs de la population française. Sur 95 followers du compte twitter, seuls deux sont membres du club !
Le meilleur follower du blog du club, c'est Jegoun. On a un problème quand même ! C'est un honneur que Jegoun soit sur le blog mais il ne joue pas aux échecs. Il le pourrait, c'est une activité de bistrot, mais il ne l'est pas et c'est son choix.

J'ai été aidé par le community manager de la FFE et merci encore ! La Fédération s'organise à ce niveau et c'est tant mueux.

De ce fait, quand je parle à mes colistiers du club, je découvre qu'ils ne comprennent pas et n'ont aucun usage ni du web et des blogs ni de twitter. C'est dommage parce que même pour les Echecs, le web et le numérique apporte beaucoup comme Chess.com.

Le numérique transforme tout en ce début de XXIème siècle. C'est une epalissade mais c'est incroyable, l'impact. Même nos cabinets de conseil sont à la ramasse sur la transformation numérique. Ils sont largués parce qu'eux mêmes ne sont pas transformés. Le gouvernement et les pouvoirs publics en général ne voient que les usages et peu les impacts technologiques. Aucune Plateforme véritablement française ne perce à part, peut-être, Critéo.

On a un souci moyen âgeux ici. Comment avancer ?

vendredi 23 janvier 2015

Les amis américains

Les futurs livres numériques d'histoire retiendront peut être cette absence historique ! Cette photo en témoignera longtemps.

Mais pourquoi cette absence ?

C'est un beau sujet pour les blogs politiques, je ne sais pas s'ils s'en sont emparé. Mais peut être que comme les partis politiques, s'essoufflent-ils ?

Certes, John Kerry a essayé de rattraper cette bévue, ce qui a soulagé tout le monde. Mais la question reste entière ...

Revenant des US, je me suis interrogé et souhaite émettre plusieurs hypothèses.

La première qui m'a frappé à mon arrivée sur place, quelques jours après ces tragiques événements, c'est le fait que peu d'américains a réellement réalisé la place qu'avait prise cette tragédie dans nos têtes de Français et, j'ose croire, d'Européens. Ils ont eu leur 11 Septembre qu'ils considèrent comme plus grave car plus massif comme attentat, et ils ont été collectivement traumatisés, nous aurons eu ce 7 Janvier. Ils n'ont pas réalisé le traumatisme.

La seconde hypothèse tourne autour des Démocrates vs Républicains. Les Démocrates sont moins interessés par la politique extérieure et plus tournés vers les problèmes internes que les Républicains. C'est une critique traditionnelle qui est faite aux Démocrates et elle s'avère peut être vraie. Clinton avait été critiqué pour n'avoir rien vu venir lors de ses mandats précédents le 11 Septembre. A l'inverse, les Républicains sont peut être plus invasifs et intrusifs.

Pourquoi ne pas se demander aussi s'il ne s'agit pas d'un malaise de la société américaine vis à vis de notre principe de laïcité. Ils sont dans une société communautariste et plutôt religieuse. Je pense que nombre d'entre eux pouvaient être choqués par les caricatures et d'ailleurs, ceci s'est avéré, par la non publication fréquente des caricatures de Charlie dans les quotidiens et Magazines US. Notre laïcité, nous la devons à l'anticléricalisme de la Révolution Française et aux lumières, ils ne sont pas sur la même longueur d'onde. L'Eglise de la Raison, c'est quelque chose qu'ils ne connaissent pas.

Je me suis demandé aussi s'ils ne nous ont pas fait payer 2003 et le discours de Villepin à l'ONU qui les avait ridiculisé sur leur compréhension du monde arabe. Notre refus de leur guerre était justifié quand on voit l'état actuel du sujet.

Ces hypothèses sont peut être aussi simplistes. Ce décalage peut aussi receler d'autres problèmes plus secrets et une distance réelle avec nos alliés. Question ouverte...

jeudi 15 janvier 2015

Mon #yotaphone2 et moi


Vous serez tous aveugles, la rétine éblouie par les écrans LCD rétroéclairés de ces chers smartphones, vos nouveaux appendices.

Les yeux rougis, la larme larmoyante, les lunettes triple foyer pendantes, vous vous cognerez aux meubles de vos appartements et là vous vous direz mais pourquoi je n'ai pas acheté un yotaphone en 2015 ?

De mon côté, je serai toujours vivace et précis, bondissant et visionnaire.

Mon yotaphone m'aura sauvé la vue même si c'est aussi un smartphone Androïd sur son côté Pile.

Mais, côté Face, le plus important, c'est autre chose !


Je peux par exemple lire sur la coque eink très douce :

=> mes emails ou

=> mes textos ou

=> mes appels ratés.




Mais je peux aussi :

=> lire un livre en mode jour ou nuit,


=> un epub de préférence ou en pdf,


=> grâce à Mantano et à Readium, je peux adapter la taille des caractères et ma lecture,




Contrairement à vous tous :


=> la première chose quand je rentre dans une pièce, un troquet ou un restaurant, n'est plus de chercher une prise,

=> ni de me balader les poches pleines de prises et d'adaptateurs.

J'ai 8 jours d'autonomie, c'est plus de le rigolade là.





Mais je peux aussi :

jouer aux échecs !

et ça c'est dingue !

bref utiliser plein d'autres apps !







Ceci n'est pas un post publicitaire mais un post convaincu. La technologie russe, rien de tel !
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Mais cela en revanche, c'est une pub !

 

samedi 10 janvier 2015

Et maintenant une guerre numérique ?


J'étais en train de me demander sur quel sujet je pouvais bien bloguer après cette triste semaine. Lisant distraitement les proses politiques de Jegoun, me disant que les discussions politiques post Charlie menaient aux habituelles impasses, mon attention fût attirée par les déclarations des Anonymous et le site temporaire qui annonçait un compte à rebours assez inquiétant.

Il faut par exemple regarder cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=k1sCVOG9BF8&sns=tw.

Nous allons maintenant peut être assister à une guerre numérique Anonymous vs Djihadistes. C'est digne d'un film thriller prospectif. Je ne sais pas encore le degré de sérieux des annonces des anonymes, mais j'attends avec impatience d'en voir les éventuels dégâts. 

Qui sont bien ces Anonymous ? Comment s'y prennent-ils ? Qui les soutient donc ? Que fait la police ? Tout ceci est-il sous contrôle ? À suivre....

mardi 6 janvier 2015

Papa ou Maman ?

-------Interlude--------Tourné chez moi ---------------------------------------------------

Après un premier film pour le riz des Antilles, voici donc un second tournage très court où vous apprécierez la qualité de la déco qui est surtout celle des décorateurs...


lundi 5 janvier 2015

Les experts s'amusent

L'année 2014 a été fatale pour les experts.

Aucun n'a pu prévoir ce qu'il s'est passé et a même prévu le contraire de ce qui est réellement arrivé.

Tant la chute du prix du baril de plus de 50 % que la performance du CAC de -10 % que la baisse des taux d'intérêt à 0,90 % pour un emprunt d'état à 10 ans leur ont totalement échappé.

On peut emprunter en prêt immobilier, ce mois de Janvier 2015, à 2,10 % sans négo sur 10ans, plus précisément pour des travaux immobiliers à 1,35 %. Rendez-vous compte !

C'est bien à une catastrophe généralisée de l'expertise que nous sommes en train d'assister. Mais ceci n'est pas complètement étonnant car l'expertise comme le consulting sont peut être en disruption aussi.

D'abord qui sont bien tous ces experts ? C'est assez frappant de constater qu'ils ne sont que rarement nommés et n'ont jamais de visages. Ils sont interpellés dans un anonymat le plus total, utilisés, mentionnés,  je dirais même instrumentalisés sans que l'on ne sache rien de précis sur eux. Mais qui sont bien tous ces experts auxquels il est tant fait de fois référence ?

Quels sont leurs CV ? Sur quoi repose bien leur expertise ? Sur des diplômes, des expériences ? Sont-ils forcément des universitaires ? Ou sont-ils des professionnels ?

Y-a-t-il un parcours de l'expertise qui soit reconnu au sein des entreprises ou des organisations en général ?

Les experts sans visages parlent souvent et se trompent carrément.

Et même quand ils ont un visage, le résultat peut être étonnant.
J'ai été ainsi frappé par Jean Tirole, tout frais Nobel d'économie, pris au dépourvu au journal de France 2 par la question du présentateur sur ce qu'il faudrait faire pour relancer l'économie française. Cela fait peur l'Etat d'urgence dans lequel se trouve l'Economie Française si même le champion mondial d'économie est désemparé par la question.

Mais c'est aussi un peu normal, car les experts subissent comme d'autres professions des forces d'évolution plutôt disruptives.

Complexité du monde. On est expert de l'état d'un sujet d'il y a 6 mois. On n'est jamais expert du moment présent. Tout va si vite que c'est devenu impossible. C'est surtout pour cela que la plupart des experts disent maintenant des conneries.

A l'inverse, tout le monde est devenu expert. 

L'économie de la connaissance et les outils actuels de recherche documentaire font de n'importe qui un expert sur n'importe quoi.

Cela fait partie d'une tendance d'avoir des experts en tous genres sur tout. Il est tellement facile de se faire une culture rapide d'un sujet.

C'est d'ailleurs même un problème en soi car on écoute aussi plein de kékés qui s'y connaissent s'y peu. En bref, une expertise à la "Bluff your way" domine l'actualité.

La Culture du parapluie. L'aversion au risque est telle qu'il est aussi devenu plaisant et un réflexe d'appeler des experts en tout genre pour se couvrir. Ceci développe mécaniquement l'expertise et surtout son ampleur.

De fait, il est devenu crucial de reconnaître un expert.

Le signe qui ne trompe pas : on reconnaît un bon expert à ce que, lorsqu'il vous répond, on ne comprend plus ce qu'on lui avait demandé. Voilà tout est dit.