vendredi 6 février 2015

Le Graal de la web app

Un échange récent et tout à fait évocateur de l'état moyen en France des DSI m'incite à zoomer sur une tendance technologique aujourd'hui incontournable.

En informatique, une application web (aussi appelée web app, de l'anglais) est une application manipulable grâce à un navigateur web.

De la même manière que les sites web, une application web est généralement placée sur un serveur et se manipule en actionnant des widgets à l'aide d'un navigateur web, via un réseau informatique (Internet, intranet, réseau local, etc.). Les messageries web, les systèmes de gestion de contenu, les wikis et les blogs sont historiquement des applications web.

Les moteurs de recherches, les logiciels de commerce électronique, les jeux en ligne, les logiciels de forum peuvent être sous forme d'application web. C'est une tendance croissante.

Les applications web font partie de l'évolution des usages et de la technologie du Web appelée Web 2.0.

Finis les clients lourds et les installations sans fin, finis les disques durs locaux et les incompatibilités incessantes des matériels et logiciels du poste de travail, tout s'exécute sur les serveurs. Paradoxalement, c'est le minitel qui a peut être été la première web app des informaticiens régionaux de l'étape.

Bonjour enfin ! aux apps universelles qui s'exécutent sur Desktop, Laptop, Tablettes et autres Phablets de la même façon.

Deux hyatus néanmoins :

=> La dispersion des navigateurs. Vaut mieux prendre un IE10 qu'un IE 6 par exemple.
=> Le travail du W3C est loin d'être fini, tout n'est pas spécifié.

Il suffit de consulter cette contribution exhaustive des travaux en cours du W3C pour se rendre compte qu'il y a encore du boulot : http://www.w3.org/2015/01/mobile-web-app-state/. Ce lien est fondamental et exhaustif.

Ce post est aussi ennuyeux mais nécessaire. Il est temps de basculer dans une ère nouvelle pour les DSI : API, web services, Web apps, Responsive Design, Reading Experience et j'en passe encore des fraîches et des pas mûres. Je parlais des tendances technologiques.

5 commentaires:

  1. Beau billet pédagogique.

    A mon avis, il reste encore du travail à faire autour des plateformes pour les serveurs (les websphere, weblogic et autres Java EE). De même pour les bases de données Oracle, Informix,...) puisque nous autres, DSI, sommes encore obligés d'imposer des choix aux fournisseurs. Même au niveau des versions d'UNIX, c'est le bordel. Ceci fait que les fournisseurs de produits pour entreprises sont obligés de maintenir différentes configurations, avec différentes versions des composants. Je parlais d'UNIX et des différents fournisseurs mais il y aussi les solutions basées sur les OS Microsoft Serveur, ce qui nous oblige à maintenir différentes plateformes bien divergentes ce qui a un coût direct mais aussi un coût de maintien de compétences au sein des productions informatiques et des gens qui bossent 24h/24 pour s'assurer que tout ce bordel fonctionne bien.

    Tu parlais l'autre jour d'Open Web Platform mais je crois que c'est encore confidentiel et ça ne couvre pas tout, notamment cette production informatique.

    Une des difficultés est que l'interface "homme machine" est marginale dans certains domaines, comme le nôtre. Pour gérer nos 14000 machines, il y a un certain nombre d'application dont une partie avec des utilisateurs (gestion des incidents, surveillance,...) dont trois qui sont basées sur des produits du marché. Mais, elles ont en tout et pour tout une centaine d'utilisateurs. Elles coûtent relativement à cher à développer et représentent une fortune par utilisateur et ce sont elles qui nous obligent à jouer entre les différentes technologies dont je parlais.

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    1. Il faut s'éloigner des produits payants et n'intégrer que de l'open source même en Base de Données. Si c'est pour ensuite se taper les audits des fournisseurs de logiciel. L'interface utilisateurs doit être au centre des Cahiers de Charges car le design est maintenant important pour faciliter la formation et l'adoption. A ce propos, je trouve les interfaces utilisateurs des DAB assez déroutantes. On est toujours stressé.

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    2. Je vais commencer à répondre sur les DAB : une partie des gens ne regardent pas les écrans et tapent au hasard, les rares fois où on a essayé de changer les principes ont été des fiasco.

      L'interface utilisateurs ne peut pas être au centre des CDC outre le fait qu'elle coûte cher pour pas grand chose. Notre métier, sur les serveurs, est de recevoir une demande d'autorisation du GAB, de la renvoyer à l'émetteur de la carte potentiellement au bout du monde et d'avoir une réponse dans la seconde, le tout sans jamais tomber en panne.

      Tu parles des bases de données : on est obligés de prendre Oracle, pour garantir cette très haute disponibilité, la redondance, ... Pour les DAB, ce n'est pas très grave : les clients vont tirer du pognon à la concurrence, ça nous fait des frais. Par contre, si le serveur de gestion des terminaux de paiement est HS pendant une heure, on fait fermer des hypermarché, des restaurants ne peuvent plus encaisser les clients,...

      L'open source n'est pas mûr pour cela. Il nous faut des produits bien blindés.

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    3. Le retrait de Cash est une opération stressante, on a peur de se faire agresser ou de faire voir son code de carte bancaire. Pour autant, les DABs sont toujours aussi nuls dans leur ergonomie avec des messages abscons qui appuient sur le stress du client. "Faîtes attention à votre mot de passe...etc...".

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    4. C'est une mention légale ou presque (elle est réglementaire, imposée par les réseaux internationaux et le GIE CB, surveillés par des banques centrales qui leur donnent un agrément sous condition).

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