mardi 22 septembre 2015

La transformation Numérique attaque l'OS des entreprises


Après avoir pu démontrer les soucis de transformation numérique de la Presse en Ligne à l'occasion de l'affaire #DSKDB, où la rapidité n'est pas l'agilité quand elle mène à l'imprécision et la confusion, il est peut être temps de revenir au thème mythique de la transition numérique.

Inspiré par ce Post gigantissime de Aaron Dignan, faut-il l'avouer.

Le phénomène observé dans cette nouvelle révolution industrielle n'est pas uniquement du à l'arrivée du software dans tous les secteurs, plus communément appelée informatisation, mais bien à l'apparition d'acteurs qui ont transformé à la base leur modèle opératoire, leur système d'exploitation. Ainsi, l'analyse brillante qu'en fait Marc Endreessen en 2011 est elle même dépassée. Les sociétés traditionnelles de l'IT sont un exemple de ce dépassement, car même si elles pourraient prétendre être au coeur du réacteur, elles sont aussi englouties.

Les produits et services sont digitalisés comme la capacité à les produire. Cette capacité à produire des services ou des objets est de fait de plus en plus accessible, il devient maintenant plus favorable de commencer un projet demain alors qu'auparavant, il valait mieux le débuter hier. Les concurrences s'abattent sur des pans entiers de l'économie, elles sont issues de la capacité entrepreneuriale d'individus et de leurs nouvelles manières d'opérer.

En général, les nouveaux acteurs du numériques sont légers, agiles, centrés sur le sens et aussi des machines d'apprentissage. Tandis que dans les équipes Corporate et tous les cabinets divers et variés, on continue à faire du Powerpoint,

Ils sont obsédés par l'expérience client, tous les contacts et les usages sont analysés, ils manipulent la donnée, hackent, testent et cisèlent leurs nouveaux services. J'entendais par exemple dire que Blablacar n'hésitait pas à avoir 5 à 10 releases / jour de ses softwares. Pendant ce temps, leurs concurrents traditionnels étudient des Powerpoint.

Ils n'ont pas peur de pivoter, de rentrer dans l'inconnu de nouveaux business models, de tester et de chercher le plus vite possible les fonctionnalités qui tuent.
Et pendant ce temps, les équipes de l'ancienne économie regardent des présentations Powerpoint.

mardi 15 septembre 2015

Non, le #KDB de #DSK n'était pas ce vous croyiez

Abasourdi par les retours de notre rencontre avec DSK, je me permets non pas de bloguer politique mais de rétablir certaines vérités, bonnes à entendre. Mon récit avait été jusqu'à présent plutôt un retour sur l'ambiance et l'atmosphère de ce rendez vous confidentiel.

Seuls Le Parisien et Le Monde ressortent du lot. Pour le reste, notamment ce qui a été publié ce matin, je rejoins la colère de jegoun. Je suis de fait inquiet sur la transformation numérique de ces gazettes web qui ne vérifient pas leurs sources et balancent à tout va.

Première vérité : les Blogueurs ont respecté leur engagement en ne publiant aucune photo et en respectant l'embargo.

Seconde vérité : DSK est bien un professeur d'économie et sa critique portait peut être plus sur les défauts de compétitivité de l'économie française. Il a dénoncé ainsi le fait de commencer un quinquennat par des mesures non compétitives et d'essayer de le terminer par des mesures de compétitivité, forcément impopulaires. C'était une de ses critiques fortes et de bon sens.

Troisième vérité : Il voit MLP gagner au premier tour et dit froidement que le second du premier tour l'emportera au second. Cette perspective politique fait froid dans le dos. Il prédit cela avec beaucoup d'assurance et sans crainte. Il pense que ce qu'il appelle la loi de DSK, on gagne toujours deux voix au centre en en perdant une aux extrêmes est encore valable aujourd'hui au détriment de NS d'ailleurs qui ne l'a toujours pas comprise.

Quatrième vérité : DSK parle allemand. Il a discuté avec un blogueur en allemand d'ailleurs. On n'a rien compris. Il a rappelé à ce propos que le mot Schuld en Allemand veut dire Dette mais aussi Responsabilité et Faute.

Cinquième vérité : N'en déplaise à certains, DSK recommande une immigration supplémentaire de
1 Million de personnes pour la France qu'il a justifiée pour des raisons politiques, démographiques mais aussi économiques sur le moyen terme.

Mais, pendant ce temps, la Presse retient les petites phrases.

The Grid : a Blogger and other CMS killer ?

Look at that !



So, you let software build your website the way it sees fit, giving you zero control over how things look. This is the first machine AI webdesign technology.

More Details Here : https://thegrid.io/.

mardi 8 septembre 2015

The #KDB is back. Tnx to #DSK and @Jegoun

Cela a commencé comme un rdv bien mystérieux et confidentiel.

Tout a commencé le jour où je recevais cet email énigmatique de Numberwane : "DSK sera à la comète le 7. Vous êtes les bienvenus. Je compte néanmoins sur votre silence absolu pour des raisons évidentes (à la moindre fuite, il faudra annuler). On devrait être une vingtaine. 
A+"

Dans mon entourage, personne ne me croyait.

S'en est suivie une confirmation : "Salut camarade,

Que je te l'ai déjà annoncé ou pas (j'envoie le même mail à tout le monde mais l'organisation a vaguement été tenue secrète), DSK sera à la Comète lundi de 20h à 21h. Je compte sur ton silence jusqu'à lundi 20h55... 

Une seule consigne : pas de photo."

Dans mon entourage, on ne me croyait toujours pas. "Cela sera annulé...c'est bidon...".
Vexé, je décidais de venir avec un témoin, l'illustre Bassiste Luke, qui porte un projet très important dont je parlerai plus tard. J'avais confiance en la capacité attractive des KDBs et en la parole de Jegoun.

Bien m'en a pris ! Nous arrivions vers la Comète, Luke me disant "Ce n'est pas possible, je n'y crois pas..." et tout d'un coup, le cortège s'ouvrit car DSK était juste derrière nous !!

Pour ceux qui ne me croiraient pas encore, j'ai des preuves en Photos. Mais je ne les publie pas car Monsieur DSK nous a demandé de ne pas le faire et nous, nous sommes des Blogueurs pas des journaleux donc on respecte la parole donnée (Tiens, une idée de Blogowar).

Sur le fond de l'interview, je vous recommande de lire des posts comme celui-ci ou celui-là.

Sur la forme, j'ai eu l'impression que DSK était intrigué par les réseaux sociaux et la blogosphère, il avait des questions à ce sujet. Sur le fond, il est très pédago, c'était un ton plutôt professoral et intéressant notamment autour des sujets économiques.

L'ambiance était très concentrée, un peut comme un complot au fond d'un bar. Peut être que le 12 Juillet 1789, le discours de Camille Desmoulins au jardin du Palais Royal était dans une ambiance similaire. Mais ce n'était pas enflammé non plus ni totalement révolutionnaire sur le fond du sujet.

L'ami Romain a brillamment animé les échanges durant plus d'une heure trente, pendant que Fred, Ronald, Dinah, Seb, Steven, Martin, Olympe, moi même, Gilles et Gilles, Apolline et d'autres encore posaient des questions.

Enfin tout ceci, grâce à +Nicolas Jégou qu'il faut encore remercier de nous préserver de tels moments.

vendredi 4 septembre 2015

Formalisme et asynchronicité de l'email

Le Monde a-t-il besoin d'un nouveau client email ? Spontanément, on écrirait non ! Outlook, gmail, mail suffisent, le job est fait, la place est prise. Inutile de revenir sur le balcon.

Mais peut-on vraiment le penser ? Pourquoi se contenter des fonctionnalités actuelles des apps d'emails ? Pourquoi se laisser envahir et tomber dans l'improductivité ?

Cette question est critique, surtout à l'heure actuelle. L'envahissement est là, la souffrance issue de la sensation infinie que sa boite email ne se videra jamais est là aussi.

C'est comme si nos parents avaient en permanence leurs boites aux lettres remplies à toute heure de la journée et de la nuit. Ils seraient toujours en train de descendre les escaliers pour la vider et courir à la boite aux lettres pour répondre, en tenue de jour comme en pyjama. Des facteurs incessants délivreraient des recommandés rouges, déposeraient des newletters illisibles et des courriers formels. Il faudrait alors répondre immédiatement de la même façon. Un cauchemar qui les auraient épuisés. Et pourtant, c'est bien celui que l'on vit aujourd'hui.

Il faut bien comprendre deux choses et peu de gens les ont intégrées.

La première est que l'email est un mode de communication formel. C’est une forme de communication officielle des organisations. Il faut faire attention ! Les emails sont archivés et conservés, ils sont des preuves potentielles, ils peuvent véhiculer des recommandations, des instructions, des procédures.

Il est dangereux, impropre et critiquable d'utiliser l'email pour de la communication informelle. Pour cela, d'autres outils sont plus appropriés : le sms, le dm sur twtr, slack. C'est important ! Si vous envoyez des emails peu formalisés au sein d'une organisation, vous serez vite critiqué comme étant non structuré.

La seconde est que l'email est un outil asynchrone. Et cela, tout le monde l'a oublié ! L'email ne nécessite pas une réponse immédiate. Il faut arrêter l'hyperinflation des réponses rapides et non construites, qui deviennent donc informelles alors qu'elle mériteraient d'être formalisées. Il faut arrêter l'instantanéité.

Des alternatives prometteuses émergent : le paywall  ou la priorisation ! Prions qu'elles réussissent ! Pour la santé mentale de notre époque.

Post publié sur Medium.

mercredi 2 septembre 2015

STP, décris moi un écosystème !

Un post rebelle, inspirant et récent de Nicolas Colin, qui tente de définir la biosynthèse d'un écosystème entrepreneurial, soulève de nombreuses réflexions.

La première tient à la définition même d'un écosystème. Le concept est utilisé à toutes les sauces et devient un peu horripilant, à la limite même du cliché. C'est vrai. On peut penser voire espérer aussi qu'il soit vite périmé comme "Préfiguration" ou d'autres acronymes anglicisés.

Effectivement, Wikipedia nous propose une origine écologique du concept, "un écosystème est l'ensemble formé par une association ou communauté d'êtres vivants (ou biocénose) et son environnement biologique, géologique, édaphique, hydrologique, climatique, etc. (le biotope)."
Le terme met en valeur ainsi une interdépendance entre la communauté et ses membres, naturelle et qui permet en quelque sorte la vie de tous. L'existence d'un écosystème est donc vitale, son équilibre doit être garanti.

L'emploi de ce concept en économie est aussi retenu par Wikipedia. Ainsi, "l'écosystème signifie un ensemble d'entités : organisation, entreprises d'un secteur ou une filière donnée et leurs parties prenantes (client, employés, fournisseurs, sous-traitants, pouvoirs publics), qui ont en commun un projet de développement ambitieux dans le temps, moyennant l'engagement par chaque partie d'honorer des engagements prédéfinis vis-à-vis des autres". Cette définition évoque une forme de contrat social entre acteurs qui rend du coup l'utilisation du terme écosystème beaucoup plus prudente. Je ne sais pas si cette définition est compatible avec les contraintes du Droit de la Concurrence, mais elle me paraît un peu trop contractuelle.

Personnellement, je ne pense pas qu'il y ait un écosystème entrepreneurial universel dans un pays. Il y a sûrement dans un pays donné une communauté entrepreneuriale avec ses leaders et ses figures emblématiques, ses multi récidivistes, ses belles histoires et ses échecs mais pas un écosystème.

Pour moi, un écosystème se rapproche plus d'un secteur ou d'une filière. Il y a, à mon sens, un écosystème de la Grande distribution, des services financiers, des agences web, des Biotechs, du Digital Publishing et d'autres encore. Ces écosystèmes regroupent ainsi chacun leurs entrepreneurs, leurs start ups, leurs ETI et GE, leurs associations, les académiques qui sont leurs lieux de formation ou leur contributeurs en R&D, leurs fournisseurs et leurs clients. Le Framework des 5 Forces pourrait être utilisé pour en définir le périmètre.  Les pouvoirs publics en font partie, du moins en France et par pur Colbertisme. Mais la notion de Pouvoirs Publics regroupe elle aussi de multiples acteurs qu'il faudrait différencier dans l'analyse : Ministères, Agences, Collectivités Locales,... Leurs actions non coordonnées par l'Etat peuvent aussi perturber à mon avis un écosystème ou le favoriser.

Dans un même pays, les performances des écosystèmes sont différentes. J'ai ainsi parfois l'impression que les performances des Biotechs en France sont positives et que, par exemple, cet écosystème est performant. D'autres me paraissent plus instables.

Quelles pourraient être les raisons et les causes d'un écosystème performant en termes de valeur créee et a contrario celles d'un écosystème défaillant ?

Le niveau de concurrence historique par exemple peut être déterminant. Une concurrence historiquement virulente, des mécanismes peu développés de coopération technologique, une faible coopération en R&D souveraine sur un secteur donné sont pour moi des causes claires de non performance d'un système. L'absence de mécanisme de coopération sans parler de lieu en est une aussi.

En revanche, l'existence de mécanismes de coopération entre anciens et nouveaux, entre GE et Start Ups mais aussi entre ETI et start ups est positivement déterminante pour un écosystème sain et dynamique. La coopération technologique autour de standards est pour moi une clef.

Pour autant, à ce sujet, on peut, je pense, se plaindre d'absence de méthodologie économique pour développer ces coopérations, notamment les liens ETI / Start ups qui ne sont conceptuellement décrits par personne. Il faut aller plus loin qu'un Small Business Act ou qu'une logique Achats sur ce sujet. Les ETI sont nativement axés sur l'opérationnel par un effet de taille et leurs collaborateurs ont peu de temps pour des initiatives entrepreneuriales avec des Start ups. Sujet à défricher.

Enfin, je pense aussi qu'il faut rendre hommage aux équipes des différents clusters et notamment des pôles de compétitivité, lesquelles, patiemment, essayent de tisser des liens entre acteurs d'écosystèmes différents. Ce n'est en effet pas simple de coordonner tant d'acteurs aux perspectives différentes.

Post Publié sur Medium également.