Mais pourquoi cette absence ?
C'est un beau sujet pour les blogs politiques, je ne sais pas s'ils s'en sont emparé. Mais peut être que comme les partis politiques, s'essoufflent-ils ?
Certes, John Kerry a essayé de rattraper cette bévue, ce qui a soulagé tout le monde. Mais la question reste entière ...
Revenant des US, je me suis interrogé et souhaite émettre plusieurs hypothèses.
La première qui m'a frappé à mon arrivée sur place, quelques jours après ces tragiques événements, c'est le fait que peu d'américains a réellement réalisé la place qu'avait prise cette tragédie dans nos têtes de Français et, j'ose croire, d'Européens. Ils ont eu leur 11 Septembre qu'ils considèrent comme plus grave car plus massif comme attentat, et ils ont été collectivement traumatisés, nous aurons eu ce 7 Janvier. Ils n'ont pas réalisé le traumatisme.
La seconde hypothèse tourne autour des Démocrates vs Républicains. Les Démocrates sont moins interessés par la politique extérieure et plus tournés vers les problèmes internes que les Républicains. C'est une critique traditionnelle qui est faite aux Démocrates et elle s'avère peut être vraie. Clinton avait été critiqué pour n'avoir rien vu venir lors de ses mandats précédents le 11 Septembre. A l'inverse, les Républicains sont peut être plus invasifs et intrusifs.
Pourquoi ne pas se demander aussi s'il ne s'agit pas d'un malaise de la société américaine vis à vis de notre principe de laïcité. Ils sont dans une société communautariste et plutôt religieuse. Je pense que nombre d'entre eux pouvaient être choqués par les caricatures et d'ailleurs, ceci s'est avéré, par la non publication fréquente des caricatures de Charlie dans les quotidiens et Magazines US. Notre laïcité, nous la devons à l'anticléricalisme de la Révolution Française et aux lumières, ils ne sont pas sur la même longueur d'onde. L'Eglise de la Raison, c'est quelque chose qu'ils ne connaissent pas.
Je me suis demandé aussi s'ils ne nous ont pas fait payer 2003 et le discours de Villepin à l'ONU qui les avait ridiculisé sur leur compréhension du monde arabe. Notre refus de leur guerre était justifié quand on voit l'état actuel du sujet.
Ces hypothèses sont peut être aussi simplistes. Ce décalage peut aussi receler d'autres problèmes plus secrets et une distance réelle avec nos alliés. Question ouverte...
Bah ! Le 11 septembre était quand même plus grave, mieux organisé,...
RépondreSupprimerFaut pas sous estimer cette distance.
SupprimerLes américains ? Vous parlez de ceux qui payent des pays étrangers pour y installer des centres de détention cachés ? Ou bien de ceux qui sous prétexte de guerre propre zigouillent un paquet de civils avec leurs drones pas si bien réglés. A moins que ce soit un problème de joystick, ou alors le pilote à 10000km de là, venait de renverser sa pizza sur ses pompes.
RépondreSupprimerSont-ce ceux encore qui utilisent abondamment la folie meurtrière de drogués islamistes pour renverser des régimes ? Al-Qaida, le Daesh ont ou sont financés, armés et formés directement par les Etats-Unis et/ou leurs alliés pourvoyeurs de pétrole.
Un train peut en cacher un autre.
Sous prétexte de lutte contre le terrorisme les Etats-Unis masquent leurs double-jeu ignoble. Car pour l'administration de Washington la fin justifie les moyens, y compris d'instrumentaliser des tarés islamistes au risque de semer le chaos et la désolation. Quand on n'a plus besoin d'eux, on les liquide.
Vous regrettez toujours qu'ils ne soient pas venus ?
Remarquez, ils n'auraient pas dépareillé avec les représentants de l'Arabie Saoudite ou encore ce Poroshenko, le président ukrainien qui bombarde son peuple.
Et nous ? Nous les français sommes sommés de serrer la pogne de tous ces cyniques et de se prendre en pleine face des attaques terroristes en répétant comme un mantra "Je suis Charlie, je suis Charlie, je suis Charlie...".
La politique est indécente, elle se joue des drames humains et manipule les opinions pour de sombres desseins qui nous dépassent mais pas tant que ça : le pouvoir, le pétrole, la carrière et les réseaux.
Quand ce n'est pas la folie meurtrière islamiste.
Commentaire avec du style et du souffle. Mais néanmoins, il reste que nous faisons partie du camp occidental. Du moins, jusqu'à présent. D'ailleurs le soulagement de Laurent Fabius et du gouvernement dans son ensemble à la visite tardive de John Kerry en témoigne.
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