jeudi 5 février 2015

La Tranformation numérique doit suivre le modèle Estonien !

Mon ami, Nicolas, qui est un véritable Go-Giver qui s'ignore, publie des suites de billets fort intéressants sur l'impérieuse transformation numérique.

L'ensemble de ces dialogues, qui ont une certaine influence sur les événements, m'impose de me documenter à toute vitesse, sollicité de toute part, que je suis, sur le sujet.


Et j'ai ainsi découvert le modèle estonien grâce à cet article.

Je ne vais que le citer pour compléter notre réflexion.

"Le premier levier peut paraître étonnant, mais c'est en déployant une conversion numérique par le haut, en formant les décideurs politiques et les hauts-fonctionnaires que l'Estonie a su tirer son épingle du jeu. Des cours de design thinking sont, par exemple, dispensés dans les directions administratives. Le but est de multiplier les initiatives et les sensibilisations auprès des élites pour en faire de « véritables locomotives » de cette transformation."

L'Estonie est devenue ainsi une "start up nation".

Autre facteur : "du fait de son passé l'Estonie a dû faire table rase pour repartir de zéro. Une approche qui a conféré au petit pays de l'Europe du Nord une adaptation très agile et innovante aux technologies numériques."

Exactement ce que je pense et recommande ! C'est dingue ! Vive le modèle Estonien.

8 commentaires:

  1. Il manque un mot au dernier paragraphe.

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  2. Je peux donc commenter sur le fond. Ce qui est possible pour un petit pays en reconstruction ne l'est pas nécessairement pour un gros truc comme la France. En fait, tout est dans le dernier paragraphe que tu cites : repartir de zéro.
    C'est aussi un truc que je connais. Tu sais pour qui je travaille, la banque pour laquelle je bosse. Elle a été séparée de la maison mère le 1er janv 2006. Il a fallu qu'elle refasse toute son informatique en quelques années (entre 2000 et 2010, disons), ce qu fait que nous sommes relativement à la pointe (même si les technologies évoluent en permanence). On n'est pas les seuls. Par exemple, le Crédit Agricole est une banque régionale qui avait une caisse par département, et donc une DSI par département. Sur une vingtaine d'années, ils ont foncé pour avoir une informatique au niveau nationale (l'informatique, dans une banque, est très importante, maintenant, c'est le moteur de la boite).

    Je diverge. Mais les entreprises françaises ne sont pas toutes à la ramasse (je connais aussi le secteur de l'automobile où le Système d'Information est devenu un élément clé, entre les concessions, les usines, les approvisionnements, donc les sous-traitants,...).

    Enfin, le dernier sujet que je connaisse un peu, les portails web gouvernementaux (c'est-à-dire les sites d'informations, pas de "production", je les connais bien en tant que blogueur cherchant de l'information) qui sont pour certains à la ramasse. Regarde le site du CNN dont je parlais l'autre jour : il est raté alors que la structure n'a pas quatre ans. Par contre, le site pour les contributions à la consultation lancée par Valls, géré aussi par le CNN, est à la pointe.

    Et ça nous remet sur le chemin dont tu parles : la formation forcée des élites, de nos hauts-fonctionnaires...

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    1. Il est certain que l'Estonie est de la taille de la Région Midi Pyrénées. Il fait froid, on peut y boire aussi beaucoup d'aquavit. Mais l'exemple est intéressant. Et l'article aussi.
      Les constructeurs automobiles français sont à la ramasse. Regarde Tesla vs Peugeot. J'ai entendu dire qu'il y a peu de temps, ils voulaient produire un OS propriétaire pour voiture. Les Portails web gouvernementaux sont à la ramasse aussi.

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  3. Ok, très bien Nicolas: tu dis que tout est dans les derniers mots du dernier paragraphe. Repartir de zéro. Ce qui est d'ailleurs relatif, car le pays dont on parle ne sort pas de l'âge de pierre: c'est un Etat balte dont la capitale est un ancien membre de la ligue hanséatique, prospère, cultivé, industrieux, protestant, ayant pignon sur une surface d'échanges commerciaux d'approvisionnement du noyaux germanique, et en outre admirablement bien placée en lisière de l'empire russe, avec St Saint-Pétersbourg à proximité.

    En gros, on est en train de parler d'une petite Suisse avec des plages et des ports donnant sur une mer semi ouverte dans une zone géographique figurant parmi les plus riches du globe terrestre. Il suffit de voir une photo de la capitale pour être renseigné sur le niveau: on n'est pas dans un pays du quart monde.

    Bref.

    Moi je dis que tout est dans le titre du post.

    Les premiers mots: la Transformation numérique.

    Dans le domaine militaire on parle de RMA: revolution in military affairs. Dans ce concept, qui a été élaboré par des stratégistes US, il y a une forte composante numérique (on parle de numérisation du champ de bataille, entre autres).

    Si je vous suis bien, tous les deux, la Transformation numérique est la traduction civile de la RMA.

    Il s'agit d'une transformation de la société. Avec des problèmes qu'on retrouve de façon lancinante: top to bottom ou bottom to top, non?

    C'est ça?

    Si c'est ça, il n'est pas inutile de préciser que l'Estonie est non seulement petite, mais libérale et protestante. Autrement dit même une politique top to bottom telle que peut la pratiquer le gouvernement estonien n'a pas nécessairement grand chose à voir avec la French Tech et la "french touch": l'agence du numérique est un service à compétence nationale, certes plus souple qu'un service central, mais on reste dans la vieille tradition colbertiste française.

    Avec une prédominance de l'Etat: un centre qui décide, des périphéries qui se démerdent et, à l'intérieur de chaque sous-système, des pyramides bien hiérarchisées comme on les aime, plus des des castes, avec des intouchables à la base et au sommet (ceux de la base sont trop dégueux pour qu'on les touche, ceux du sommet sont trop puissants).

    Le modèle estonien est stimulant, c'est vrai. Mais France is big business.

    Donc en définitive, on part sur des modèles de design très centralisés. Oui ou non?

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    1. Je ne sais pas si la transformation numérique est la traduction du RMA. Le but de l'armée n'est pas le même que le monde civil et les technologies sont spécifiques (armement,...).

      On parle d'une petite Suisse sous administration soviétique... et on n'a pas dit que c'était le tiers monde. D'ailleurs, on prend ce bled pour exemple.

      Pour le reste, on est sans doute d'accord. Je ne me suis pas exprimé sur l'agence du numérique (créée mercredi), uniquement sur le CNN, et je n'ai jamais dit du bien de la french tech...

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  4. La plupart des technologies modernes ont débuté par les requêtes de l'armée américaine. Ainsi, le SGML est avant tout du fait que le département de la Défense a exigé sa doc en SGML ce qui a été la base du XML global ensuite. C'est donc un point important.

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